Du point de vue météo
nous avançons vers l'hiver, nous sommes dans la grisaille automnale des
journées sans grande luminosité. Rester au coin du feu est bien tentant. Fermer
les volets de nos maisons. Ne rien voir, ne rien savoir. Fermer aussi les
volets de nos coeurs ?
Rejoignons les petits
enfants et leurs calendriers de l' Avent. Ils savent en ouvrir les fenêtres et
rien ne peut leur faire oublier cette réalité qu' « Au bout de l' Avent il n'y
a pas l' Avent, mais il y a Noël » (Joseph Folliet)
Certes nos magasins se
préparent eux aussi à Noël. A « vendre du Noël ». Mais est-ce celui qui
nous apportera l' Espérance ? Nous sommes appelés à sortir de nos cachettes de
poussière, de nos retranchements de sécurité et à accueillir en nous l'espoir
fou d'un monde neuf, fragile, éblouissant. Nous sommes appelés à devenir
plus humains parce que plus spirituels et ainsi recevoir notre taille d'adulte
: celle de recevoir notre coeur d'enfant.
Notre paquebot « monde
» que l'on s'évertue à appeler « Titanic » ne mériterait-il pas de
s'appeler Espérance ? Allons de l' Avent. Tranquillement,
patiemment, chacun à notre rythme, mais avec ténacité. Notre spécificité
chrétienne dans le tohu-bohu de l'actualité angoissante est sans doute la
confiance, comme un petit enfant. Ce pourrait être le « carburant de
l'avenir » et il est en chacun de nous. Une ressource inépuisable. A condition
de faire un forage jusqu'à notre coeur.
Dieu prend naissance en
nos coeurs si nous le laissons entrer. Puis demeurer. Avec patience, pendant
ces semaines à venir de préparation à l' Avenement , tricotons. Tricotons la
layette. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers – car il y aura bien des
faux pas ! -, laine blanche ou laine bleue, il va falloir s'y mettre :
* Tricoter un petit
bonnet pour les oreilles de Jésus, mais un petit bonnet qui ne l'empêche
pas d'entendre la clameur d'un monde déboussolé , sans espérance ;
* Tricoter un petit
gilet, mais ne pas rester au chaud de cet amour qu'il est prêt à nous donner et
que nous aurons aussi à redistribuer ;
* Tricoter des petits
gants et avec Lui mettre la main « à la pâte » - dans le cambouis ?
-
* Tricoter des
chaussons et mettre nos pieds dans les siens.
Fil de laine
incassable.... Certainement que l' Enfant à venir ne nous demande pas des
choses extraordinaires. La ....Fuite en Egypte du modèle Soeur Emmanuelle n'est
pas pour nous.
Dans notre vie
chaotique ce temps de l' Avent est peut-être le temps pour laisser
Dieu nous parler. De lui laisser placer quelques mots : Paix, Foi,
Espérance.
* « Le trésor de
la Paix se révèle et s'offre à ceux qui réalisent modestement au jour le jour
toutes les Paix dont ils sont capables » (Jean-Paul II). C'est un programme
immense à réaliser et dont notre monde a tant besoin.
* La Foi c'est de
marcher à l' Etoile, tel les rois-mages....On croit que rien ne se passe
et c'est tout le contraire. Mais nous voulons tout et tout de suite alors que
les coeurs mûrissent lentement. Nous sommes si lents à croire !
* L' Espérance c'est
un départ, une enfance qui toujours recommence. Nous sommes des pèlerins qui, à
travers des pays inconnus, se dirigent vers leurs patrie.
Joseph et Marie ont
pris la route , à un moment de leur vie où tout aurait dû les inciter à
rester chez eux, dans un confort douillet. Certes le recensement les y
poussait. A nous aussi de prendre la route et de recenser tout le travail à
accomplir en nous et autour de nous.
En cette fin d'année,
vivons intensément chaque instant, sans en perdre une miette. Réalisons que
Vivre ne s'écrit pas avec des mots, mais avec des actes, des projets. Il
faut faut Vivre pour naître, car Vivre est un travail d' Enfantement .
Sophie
Pourquoi restez-vous à regarder le Ciel ? 23/05/2019
Nos
calendriers indiquait le jeudi 30 Mai 2019 le mot " ASCENSION ". Si
pour les chrétiens ce mot a un sens, il est fort à parier que pour un grand
nombre de nos concitoyens ce mot n'évoque plus guère que " jour férié, pont, repos, congé, ... ", mais
sans pouvoir dire précisément l'origine de ce jour férié sauf une vague
réminiscence d'une fête religieuse. D'où cette question :
Et
si aujourd'hui on ne regardait plus le Ciel ?
Nous
sommes si souvent le nez collé à nos écrans ou à un linéaire de grand magasin que
notre Ciel ne semble guère nous préoccuper. Le ciel, nous l'interrogeons pour la météo, il nous arrive de parler de l'
ascension de l'Everest, mais avouons qu'ici
- comme ailleurs - notre regard ne dépasse guère le plus souvent le Mont des
Alouettes !.... ( vous savez, ce mont tout près du Puy du Fou avec ses moulins
à vent ) . C'est bien terre à terre. Difficile dans notre monde actuel de
trouver crampons et piolets et d'accepter d'être « assuré » par un premier
de cordée nommé Jésus-Christ.
Essayons
de « pélériner » les étapes de notre vie. De ne pas trop nous charger
d'inutile. De sourire au passant. D'écouter les pas des hommes à nos côtés. De
gagner des sommets. Peut-être alors qu'en avançant nous rencontrerons des
femmes et des hommes qui déjà partagent - et avec qui nous pourrions partager -
cette foi en « Il reviendra ». Certitude ? non, mais pourquoi pas relever
la tête et nos yeux ?
Sophie
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